LES CIUTATS I LES DONES (LES VILLES ET LES FEMMES)

Texte et Musique: Miquel Pujadó 

Les villes et les femmes ne sont pas si différentes que ça.
Bien souvent, elles sont aussi tendres qu’elles sont humides.
Tu peux extraire des vérités de leurs mensonges,
comme celui qui extrairait un remède du vénin des serpents.

Les villes et les femmes ne sont pas naïves du tout.
Y pénétrer n’exige plus ni bélier ni cheval.
Il n’est plus question de siège ni de lutte acharnée
mais,  aussitôt tu y es entré, les chemins de retour
s’effacent derrière toi, et fuir vivant de cette danse
devient plus difficile que pondre des oeufs pour un coq.

Les villes et les femmes ne sont pas si différentes que ça.
Si tu désires vraiment les connaître à fond
il te faut pas mal d’amour et de patience…
Leurs secrets et leurs p’tits coins cachés
sont infinis, et leur carte est la rose des vents.

Les villes et les femmes, tu ne les possèdes jamais tout à fait.
Il se peut qu’un jour tu sois absolument sûr
que tu les connais par coeur, qu’un lent parcours arrive à terme.
Mais il arrive souvent que ce soit précisement alors que le soleil les illumine
d’un angle différent… Et, tu vois, tu restes muet
et tu dois recommencer tout à zero ou t’avouer vaincu.
Les villes et les femmes ne sont pas si différentes que ça.

Tu peux arriver à les haïr, à les trouver détestables,
et en même temps les considérer indispensables.
Ne tâche pas de comprendre, ne gaspille pas tes plaintes:
les villes et les femmes n’ont jamais été clémentes.

Tu ne peux faire qu’une chose: vis-les, vis-les, ça suffit largement!
Tant qu’on te permet d’y rester, flaire leurs odeurs,
use sur elles ton coeur et tes souliers… Et pense -mais pas trop-
que, aussi sûr que l’eau tombe du ciel quand il pleut,
un jour ou l’autre le spectacle continuera sans toi.

Les villes et les femmes… (reprise du 1er couplet).

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